Abstract: Few studies have investigated the outcomes of surgical fracture care among socially deprived patients despite the increased incidence of fractures and the inequality of care received in this group. We evaluated whether socioeconomic deprivation affected the complications and subsequent management of marginalized/homeless patients following surgery for ankle fracture.In this retrospective, population-based cohort study involving 202 hospitals in Ontario, Canada, we evaluated 45 444 patients who underwent open reduction and internal fixation (ORIF) for ankle fracture performed by 710 different surgeons between Jan. 1, 1994, and Dec. 31, 2011. Multivariable logistic regression models were used to assess the association between deprivation and shorter-term outcomes within 1 year (implant removal, repeat ORIF, irrigation and débridement owing to infection, and amputation). Multivariable Cox proportional hazards models were used to assess longer-term outcomes up to 20 years (ankle fusion and ankle arthroplasty).A higher level of deprivation was associated with an increased risk of irrigation and débridement (quintile 5 v. quintile 1: odds ratio [OR] 2.14, 95% confidence interval [CI] 1.25–3.67, p = 0.0054) and amputation (quintile 4 v. quintile 1: OR 3.56, 95% CI 1.01–12.4, p = 0.0466). It was more common for less deprived patients to have their hardware removed (quintile 5 v. quintile 1: OR 0.822, 95% CI 0.76–0.888, p0.0001). There was no correlation between marginalization and subsequent revision ORIF, ankle fusion, or ankle arthroplasty.Marginalized patients are at a significantly increased risk of infection and amputation following surgical treatment of ankle fractures. However, these complications are still extremely uncommon among this group. Socioeconomic deprivation should not prohibit marginalized patients from receiving surgery for unstable ankle fractures.Malgré l’incidence accrue des fractures et les inégalités dans la prestation des soins chez les patients au statut socio-économique précaire, peu d’études se sont penchées sur les résultats de la chirurgie pour fracture chez cette population. Nous avons voulu vérifier si une situation socio-économique précaire influait sur les complications et la prise en charge subséquente des patients marginalisés/itinérants après une chirurgie pour fracture de la cheville.Au cours de cette étude de cohorte rétrospective basée dans la population regroupant 202 hôpitaux en Ontario, au Canada, nous avons évalué 45 444 patients ayant subi une réduction ouverte avec fixation interne (ROFI) pour fracture de la cheville, effectuée par 710 chirurgiens différents entre le 1er janvier 1994 et le 31 décembre 2011. Des modèles de régression logistique multivariée ont servi à évaluer le lien entre le statut précaire et les résultats à court terme (au cours de l’année) (retrait de l’implant, réintervention pour ROFI, irrigation et débridement en raison d’une infection, et amputation). Des modèles d’analyse multivariée à risques proportionnels de Cox ont servi à évaluer les résultats à plus long terme, jusqu’à 20 ans (fusion de la cheville et arthroplastie de la cheville).Le risque d’irrigation et débridement (quintile 5 c. quintile 1 : rapport des cotes [RC] 2,14, intervalle de confiance [IC] de 95 % 1,25–3,67, p = 0,0054) et d’amputation (quintile 4 c. quintile 1 : RC 3,56, IC de 95 % 1,01–12,4, p = 0,0466) était proportionnel à la précarité de la situation des individus. Les patients moins défavorisés étaient moins susceptibles de se faire retirer leurs implants (quintile 5 c. quintile 1 : RC 0,822, IC de 95 % 0,76–0,888, p0,0001). On n’a observé aucune corrélation entre la marginalisation et une réintervention pour ROFI, fusion de la cheville ou arthroplastie de la cheville.Les patients marginalisés sont exposés à un risque significativement plus élevé d’infection et d’amputation après un traitement chirurgical pour fracture de la cheville. Cependant, de telles complications demeurent extrêmement rares chez cette population. Un statut socioéconomique précaire ne devrait pas empêcher les patients marginalisés de recevoir une chirurgie lors de fractures instables de la cheville.
No Comments.