Abstract: De leur séparation en décembre 1920 à leurs éphémères retrouvailles à partir de 1934, les socialistes et les communistes français sont intimement reliés par le motif de la trahison. Celui-ci intègre les identités politiques de chacun des acteurs et est utilisé à des fins de mobilisation politique. Toutefois, la trahison ne se donne pas à dire et à voir de la même manière suivant les moments, les échelles, les acteurs. Le présent article entend donc caractériser cette notion qui exclut l’autre autant qu’elle l’intègre dans son univers politique. Il s’attache également à analyser les différentes déclinaisons et fonctions d’un objet mouvant qui s’ancre autant dans les idées que dans le verbe et dans l’action ; From their split in December 1920 to their short-lived reunion from 1934 onwards, French Socialists and Communists have been intimately connected by the pattern of treason. This pattern was incorporated in their political identities, and it was used for political militancy. However, treason had different aspects depending on when, on where and by whom, it was used. This article intends to portray treason, a notion that excludes but, in the meantime, that include the traitor in one’s political universe. In addition, this article analyses the different forms and functions that treason had, and that can be spotted in ideas, in sayings, and in actions
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