Contributors: Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE); Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris Cité (UPCité); Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco); Centre d'études interdisciplinaires sur le Bouddhisme (CEIB); École Pratique des Hautes Études (EPHE); Université Paris Sciences et Lettres (PSL)-Université Paris Sciences et Lettres (PSL)-Collège de France (CdF (institution))-Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco); Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS); Chine, Corée, Japon (UMR8173) (CCJ); École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris Cité (UPCité); Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8); Centre de recherche interuniversitaire, Expérience, Ressources Culturelles, Education (EXPERICE); Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris 13 (UP13)-Université Sorbonne Paris Nord; Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (LESC); Université Paris Nanterre (UPN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS); Université Lumière - Lyon 2 (UL2); Institut d'Asie Orientale (IAO); École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon); Université de Lyon-Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon); Université de Lyon-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS); Evénement organisé par l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est-IFRAE (Inalco-Université de Paris-CNRS), le laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative-LESC (Université Paris Nanterre), Chine-Corée-Japon-CCJ (CNRS-EHESS), l'Institut d'Asie orientale-IAO (Université Lumière Lyon 2), Centre de Recherche Interuniversitaire Expérience Ressources Culturelles Éducation-EXPERICE (Université Paris 8). Cette édition du colloque est dédiée à Kristofer Schipper (1934-2021). Les premières « Assises de l’Anthropologie de la Chine en France », qui se sont tenues les 6, 7 et 8 septembre 2017 à l’Inalco, ont rassemblé trente chercheurs et ont permis de réunir les anthropologues français et francophones spécialistes de diverses facettes du monde chinois provenant de différentes institutions. Ces rencontres ont aussi favorisé l’émergence de nouveaux réseaux tout en donnant l’occasion de souligner la diversité des recherches et des terrains. C’est pourquoi cette expérience est renouvelée dans une seconde édition avec 45 intervenants sous un nouvel intitulé : « Assises de l’Anthropologie Française des Mondes Chinois » (AAFMC). L’expression « les mondes chinois » vise à englober tout aussi bien les sociétés chinoises de la République Populaire de Chine et de Taiwan, les sociétés minoritaires et les diasporas anciennes ou plus récentes à l’échelle du monde.
Abstract: Fonds audiovisuel de l'INALCO, France, © 2021 ; Symbole de la sagesse bouddhique, le canon chinois qui est extrêmement volumineux et coûteux, n’était accessible qu’à un petit nombre de religieux pendant plus d’un millénaire, avant l’apparition de sa version numérique à la fin des années 1990. Au cours des années suivantes, la lecture du canon est toutefois restée cantonnée à un cercle de pratiques essentiellement constitué de chercheurs ; la version numérique du canon étant principalement perçue comme un outil pour faciliter la recherche académique.Depuis 2015, une campagne initiée par un groupe des bouddhistes intellectuels laïcs et intitulée « Lecture du canon par le grand public » (dazhong yuezang 大众阅藏) semble avoir mis fin à cette réserve. Selon l’estimation des promoteurs de la campagne, après seulement un an de promotion, environ 8 500 personnes ont adopté la méthode de lecture des sûtras qu’ils ont conçue, et des dizaines de groupes de lecture ont été établis à l’échelle nationale. En m’appuyant sur des travaux de terrain, je propose d’analyser en premier lieu les contextes intellectuels et sociaux de cette campagne ainsi que les projets de ses initiateurs. J’examinerai ensuite la mise en œuvre de la lecture collective ainsi que sa ritualisation. Cette campagne apparaît comme une réaction au désenchantement et à la fragmentation des « études bouddhiques » modernistes. Revêtant un caractère antiélitiste, le mouvement a pourtant été initié par des élites bouddhistes pour tenter de reconstruire la sacralité, l’intégrité et l’orthodoxie du Dharma, du bas vers le haut. En effet, les leaders de la campagne insistent sur les notions de « réseau » et de « décentralisation » incarnant un idéal qui consiste en une organisation horizontale des études doctrinales, voire du bouddhisme tout entier.
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