Abstract: L’adhésion d’Ugo Ojetti au Fascisme est le résultat d’un processus pas tout à fait prévisible et linéaire. Du premier après-guerre à la première moitié des années 1920, c’est-à-dire jusqu’au « delitto Matteotti » et à l’épisode de la bastonnade de Giovanni Amendola, Ojetti n’hésite pas à critiquer la violence squadriste d’abord et la violence fasciste ensuite. La dénonciation du climat subversif qui anime l’Italie de ces années-là émerge aussi bien dans le roman Mio figlio ferroviere (1922) que dans les Taccuini 1914-1943. Cependant, si dans un premier temps Ojetti semble condamner la violence subie par d’autres intellectuels italiens proches de lui, plus tard, dans la seconde moitié des années 1930, il est prêt à la justifier. La seule ligne de fracture entre l’intellectuel et le fascisme semble se réadapter dans son adhésion totale au régime.
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